Archives mensuelles : décembre 2013

L’entreprise: un être vivant

pieuvre« L’entreprise est un être vivant. Elle s’articule autour d’un esprit, d’une âme et d’un corps. L’Esprit est ce qui l’engendre. Cette inspiration qui insuffle la vie. Chaque créateur a reçu un jour cette force qui densifie la volonté et donne naissance à de nouveaux possibles.

L’entreprise est d’abord qu’un germe, une pensée qui cherche à s’extérioriser et à grandir. Quel que soit sa finalité : gagner de l’argent, inventer un nouveau produit, un nouveau service, animer d’autre personnes, partager avec elles…

L’Esprit de l’entreprise est donc sa force originelle, son impulsion primitive, sa raison d’être et son intention. L’Esprit est cette vibration qui attire et connecte ses semblables, c’est-à-dire tous les vecteurs de son expansion qui collent et s’additionnent à sa force de gravitation.  

Par cela, l’entreprise se matérialise,  par des manifestations concrètes propices à son expression : bureaux, usines, process de fabrication, systèmes d’information, et surtout embauche de collaborateurs qui viennent renforcer sa force de vie. Le corps est tout ce qu’il est donné de voir dans son apparence physique.

Les êtres qui composent l’entreprise en travaillant en son sein font partie de son corps. Ils sont son corps comme autant de cellules vivantes qui participent à la vie de l’ensemble. L’entreprise ne se régénère qu’au travers de l’alchimie qui opère entre son esprit fondateur et les aspirations individuelles de chacune des cellules qui la constituent.

Son intention originelle portée par son ou ses créateurs se transmue peu à peu au fur et à mesure de sa croissance humaine vers une intention collective. Cette transmutation d’un projet individuel à un projet collectif quand l’entreprise se structure hiérarchiquement et dans l’espace constitue les premières étapes de sa maturité. Elle sort de l’enfance puis de l’adolescence pour entrer enfin dans l’âge adulte.

L’entrée dans l’âge adulte se caractérise par l’avènement de la conscience. Pendant ses premières années, la société se meut dans la dynamique de son esprit porteur. Plus son corps se renforce, s’élargit en s’éloignant de son centre de gravité originel, plus l’Esprit s’englue dans les problématiques humaines et organisationnelles. Des contradictions s’expriment créant des inerties ou des oppositions. Des choix posés sont remis en question ou invalidés par manque de soutien ou parfois maintenus d’une manière péremptoire ou directive, s’affirmant dans un rapport de force. L’expression fait alors l’expérience de sa diversité et la difficulté de maintenir son unité originelle.

L’âme est le ciment de l’unité. Elle a  cette dimension impalpable et subjective qui crée la motivation, fait prospérer le sentiment d’appartenance qui se caractérise par la joie de remplir sa mission dans un corps qui ressent le bien être parce qu’aligné dans l’Esprit.

Elle est le rappel de la vision, de l’histoire commune partagée, des succès, de l’harmonie avec sa coloration émotionnelle qui constitue en soi un système de guidage signifiant la cohérence de l’Esprit dans le corps. Alors si notre regard change pour donner à l’entreprise cette dimension tridimensionnelle, imaginez alors le champ à explorer pour  réinventer son mode de management !