Archives mensuelles : juin 2015

LES RECETTES DE L’IMPLICATION


Vous le reconnaîtrez, chacun dans sa mission au quotidien, les problèmes sont de plus en plus complexes à résoudre et l’environnement, de plus en plus changeant, difficile à maîtriser. L’implication des collaborateurs est par conséquent essentielle sinon vitale pour triompher des obstacles dressés sur le chemin des entreprises.Pourtant la réalité relevée par des enquêtes auprès des salariés (Gallup, 2014), font apparaître en France un taux d’engagement des collaborateurs préoccupant :

– 9 % se disent activement engagés (13 %)
– 26 % se considèrent comme pas engagés (24 %)
– 66 % s’avouent complètement désengagés (63%)


A peine 1 collaborateur sur 10 est enthousiaste au sujet de son travail et se sent engagé dans le succès de son entreprise. Ces perceptions impactent la productivité, la performance et la qualité de vie au travail.


Nous avons ces dernières années privilégié le contrôle et l’avons même renforcé par des systèmes de gestion de plus en plus performants mais le contrôle implique une subordination alors que pour tenter de trouver des solutions inédites, il faut une pensée et une démarche positive, novatrice et créative, donc générée par une dose suffisante d’autonomie et de confiance.


De nombreuses recherches en économie comportementale et en psychologie  démontrent que pour réussir professionnellement comme pour nous épanouir, nous devons individuellement et collectivement trouver une satisfaction intrinsèque inhérente à notre activité, c’est-à-dire non soumise à des stimuli externes.
Les trois éléments majeurs porteurs d’implication dans les activités sont :


1)    l’autonomie. Les individus ont besoin d’être autonomes dans leurs tâches (dans ce qu’ils font) par rapport au temps (à quel moment ils le font), en termes d’équipe
(avec qui ils le font)


2)    La  maîtrise, devenir meilleur dans son domaine, s’appuie sur un état optimal que nous atteignons lorsque les difficultés que nous rencontrons sont proportionnelles à nos capacités à les surmonter. Faut-il croire en ses propres capacités, être conscient des efforts délibérés à engager et que jamais rien n’est finalement atteint ou définitif.


3)    La finalité. Trouver un sens dans ce que l’on fait, un but qui dépasse notre propre condition. La maximisation du sens  doit trouver une large place à côté de la maximisation du profit.


N’y aurait-il pas à mener des réflexions au sein des entreprises sur « l’innovation managériale » afin de regagner le collaborateur désengagé à la cause de son entreprise et de la communauté de vie qu’elle représente : Comment mettre en œuvre des objectifs  de finalité dans lesquels le profit est un moyen ?  Comment mettre l’accent sur autre chose que l’intérêt personnel ? Comment prendre des mesures pour que les collaborateurs retrouvent par eux-mêmes le sens à ce qu’ils font ? Comment l’organisation et le management peuvent-ils être nourriciers pour favoriser l’implication personnelle de chacun ?