MANAGEMENT et ADN

« Manager » est une fonction complexe et passionnante qui se structure autour de missions complémentaires et cohérentes dans le cadre d’une entreprise et d’une stratégie définie.

On peut certes schématiser les missions du manager autour de 4 rôles majeurs, toutefois la « recette » est-elle toujours la même quel que soit l’entreprise ?

Les rôles fondamentaux se structurent autour de ses 4 axes :

1)      INSTITUTIONNEL (symbole de l’autorité, porteur de la stratégie, garant des règles et processus, ambassadeur et porte-parole…)

2)      ANIMATION (organisateur des missions, développeur des talents, accompagnateur des personnes, promoteur de la performance…)

3)      INFORMATION (observateur, capteur et diffuseur de l’information, transmetteur de sens et des bonnes pratiques…)

4)      OPÉRATIONNEL et DÉCISIONNEL (initiateur, planificateur, optimisateur, négociateur, gestionnaire…)

Les missions du manager évoluent sous un ensemble de contraintes liées au contexte économique et réglementaires, aux exigences de l’actionnariat, aux engagements contractuels ainsi qu’aux besoins des personnes pour lesquelles il assume sa responsabilité.

Manager équivaut aujourd’hui à animer, souvent ; coacher, parfois ; s’imposer en leader quand il le faut ; piloter des projets, de plus en plus et favoriser la dimension communautaire, plus rarement. Savoir apporter sa valeur ajoutée et s’assurer que cet ajout est tangible et profitable à tous est un challenge de tous les instants.

Garder un équilibre intérieur face à ses multiples missions et postures, pouvoir faire prévaloir son positionnement sans céder à trop de sensibilité personnelle est un chemin ardu ou se côtoient parfois solitude et découragement.

Mais manager n’est pas un acte qui ne se résume pas à une simple performance individuelle. Il s’inscrit dans le contexte d’une entreprise et d’une communauté humaine avec son histoire, son mode de vie, ses valeurs et ses ambitions (ADN) …

Manager chez « X » n’est pas manager chez « Y » ou alors c’est appliquer maladroitement des recettes toutes faites en s’appuyant sur une rigidité comportementale édictée par des principes et certitudes fortement ancrés dans des croyances qui ne sont in-finé, que des conditionnements.

Manager c’est se donner une liberté intérieure,

–       D’abord parce qu’on a fait le choix de son entreprise et que ce dernier s’origine dans une compatibilité de valeurs et de vision.

–       Ensuite, parce que on se met au service d’un tout plus grand que soi et donc, qu’on s’inscrit dans un challenge collégial et non égotique et solitaire

–       Enfin parce qu’on a la conscience de la spécificité de son entreprise et que cette singularité est un guide qui libère des stéréotypes comportementaux.

–       Et par-dessus tout, on a appris à se connaître et à se reconnaître dans ses « petits schémas intérieurs », obtus ou trop réactifs et on a su réaliser où se situent les vrais enjeux « d’Être Soi » au milieu de l’océan du « Faire » et malgré les influences externes perçues.

Olivier PELRAS