ADN : des valeurs et des hommes
Que ce soit de la bouche des dirigeants, de l’encadrement ou des employés, pas un seul jour ne passe sans qu’on entende ce mot précieux de valeur. Qu’en est-il de leur origine, de leur force et de leurs enjeux ?
Que sont les valeurs ?
Ce sont des unités d’évaluation de la teneur des expériences que nous faisons chaque jour. Ce baromètre interne nous fait savoir par nos ressentis quel degré d’acceptation ou de refus nous accordons à ces expériences. On pourrait dire que ce sont les témoins émergés de notre monde intérieur par les émotions qu’elles déclenchent et les comportements auxquels elles nous incitent. Ça n’est pas une révélation, nous préférons les moments d’expériences agréables où tout semble couler de manière fluide, voire jubilatoire. Enthousiasme et détermination par exemple sont le résultat de valeurs fortes satisfaites intérieurement au moyen d’une vision, d’une ambition, d’une action ou d’une stratégie. A l’inverse, les expériences jugées désagréables sont le signe de valeurs insatisfaites. Personne n’affectionne bien longtemps les ressentis déplaisants sans vouloir les interrompre.
S’il nous est impossible d’agir quand nos valeurs sont bousculées nous subissons ou nous endurons. La résistance au changement, la désappartenance, l’inertie, les réactions comportementales plus sérieuses sont le panel des agissements de l’humain confronté à des situations qu’il désapprouve. En définitive, nos valeurs orientent nos choix et nos préférences, donnent du sens et de la cohérence, déclenchent la motivation, l’implication, l’ambition et la détermination. Elles soutiennent nos accords ou alimentent nos oppositions, fédèrent nos élans ou nos révoltes, attirent nos semblables et/ou tendent à repousser les différences.
Comment les gérer ?
Il existe des valeurs individuelles et de groupe (équipes) et des valeurs pour l’entreprise entière, composantes de toutes les chartes éthiques. Un questionnement précis va les faire émerger. Nous constaterons alors que ces valeurs sont reliées entre elles par un système hiérarchisé qui ressemble à un escalier dont chaque marche a une égale importance. Dans toute situation vécue, une personne tente de gravir son escalier des valeurs pour en atteindre le sommet, savourant alors une forte sensation de Bien-être. Mais qu’une seule de ses valeurs soit heurtée et l’ascension s’arrête sur cette marche conditionnelle. Il suffit pour cela du comportement d’une personne, d’une décision incomprise et non partagée, de situations contraignantes ou d’une maladresse managériale. La personne est alors poussée à trahir ses valeurs. S’en suit dès lors un malaise puis, possiblement un mal-être encourageant un cortège d’excuses, de justifications, de protections, de refus, de rébellions, de luttes et de résistances pouvant dériver jusqu’à la bravade des sanctions. Nous savons qu’on se comporte bien quand tout va bien et… inversement.
Nous sommes tous d’accord, les autres doivent respecter nos valeurs.
Mais avons-nous conscience que l’autre attend de nous la même chose ?
– Comment faisons-nous vivre nos valeurs et comment les comportons-nous consciemment ?
– Comment s’y prendre pour respecter les valeurs de l’autre, toujours en pleine conscience ?
– Comment allons-nous réagir lorsque l’autre outrepasse les frontières de nos valeurs ?
– Sommes-nous restreints par des valeurs sensibles et confinés dans leur vision trop étriquée ?
– Savons-nous nous montrer tolérants et intégratifs de la diversité d’autrui dans l’entreprise ?
– Connaissons-nous nos points faibles dans notre positionnement en toute situation ?
– Dans notre rôle quel degré d’assurance et de représentativité nous donnent-elles ?
– Notre charisme nous précède t’il et fait-il de nous une personne estimée ?
Un véritable accompagnement des managers et des collaborateurs a été soigneusement élaboré par Co-Création Consulting afin de traiter ces questions dans l’ouverture dans le respect des différences.
Jean-Louis COUGOT
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